Le financement des services publics d’eau et d’assainissement entre consumérisme et citoyenneté
Un recent collogue du Cercle francais de I’Eau'” évoquait, dans son titre même, la recherche dun nouveau modele de financement pour Jes services publics d’eau et d’assainissement. Certains experts y voient le signe d’une crise de la forme des services publics en réseau tels qu’ i ls s ‘étaient développés tout au long du xxe siècle en Europe, aux Etats-Unis dans quelques autres pays développés : raccordement de chaque ménage à un réseau d’eau sous pression, fournissant une eau potable (car traitée) en continu, contre paiement d’une facture proportionnelle au volume mésuré par un compteur d’eau collectif ou individuel. Or recemment, l’ ajout du service d ‘assainissement dans la facture, le renforcement des normes de potabilité qui fait du traitement de l’eau un casse-tête, la baisse inédite des volumes achetés par les usagers, conduisent les opérateurs à augmenter le prix du mètre cube pour faire face à l’obligation fréquente d’équilibrer les dépenses avec les recettes. A son tour, cette augmentation suscite la critique d’une partie militante des consommateurs, notamment depuis que la question de l’accès à l’ eau des plus demunis s ‘est retournée du tiers-monde vers les pays developpés. Dans ce nouveau contexte, certains opérateurs se demandent s’il ne faut pas revenir en arrière et réintroduire dans le financement de l’ eau une part de subventions provenant d’impôts payés par les citoyens. Dans cette contribution, on se propose de revenir en arrière pour mieux comprendre comment on en est arrivé là.
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