Description
ÉTUDE PRÉLIMINAIRE D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN AFRIQUE EAU ET ASSAINISSEMENT
- Selon le 4ème rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) l’Afrique est l’une des régions la plus vulnérable face aux changements climatiques. On s’attend notamment aux conséquences suivantes pour la région:
- 75 à 250 millions d’africains seront exposés au stress hydrique d’ici à 2020 ;
- 50% de réduction des rendements de production pluviale est envisagée d’ici à 2020 avec pour conséquence une aggravation de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition ;
- 5 à 10% du PIB des pays africains risquent d’être consacré au sauvetage et à l’adaptation des villages et des villes côtiers du fait de la montée du niveau de la mer ;
- Les zones arides et semi-arides connaîtront d’ici à 2080 une extension de 5 à 8%.
- Cette vulnérabilité est exacerbée par les problèmes de développement tels que la pauvreté endémique, la mauvaise gouvernance, l’accès limité aux capitaux, y compris les marchés, l’insuffisance des infrastructures et de la technologie, la dégradation de l’écosystème et les catastrophes complexes et conflits. Cette situation est aggravée par l’interaction de nombreux stress à différents niveaux d’une part, et par la faiblesse des capacités d’adaptation aux nouvelles conditions climatiques, de l’autre. L’enjeu est donc de taille pour l’Afrique qui doit, par conséquent, se doter d’une politique et d’une stratégie de gestion du changement climatique.
- L’OIF-IEPF intervient conformément à ses missions dans le processus des négociations pour l’élaboration du régime post-2012. Des activités d’information et de formation des pays en développement africains sur les éventuels enjeux et priorités à identifier et à intégrer dans les politiques sectorielles du développement durable sont entreprises à cet effet. Elles concernent l’accompagnement des négociateurs dans les différents ateliers et réunions organisés dans ce processus. Elles sont principalement axées sur les composantes de la feuille de route de Bali que sont la vision concertée à long terme, l’adaptation, l’atténuation, les transferts technologiques et les mécanismes financiers.
- Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme d’assistance et de renforcement des capacités des négociateurs africains, l’IEPF entreprend un travail de définition des orientations politiques et stratégiques dans six secteurs de développement durable identifiés comme prioritaires dans les PED : Bâtiment, Agriculture, Eau et assainissement, Énergie, Transport, Forêts. Ces secteurs ont été recensés à partir des Plans ou Programmes d’action nationaux d’adaptation et sont entre autre considérés comme des secteurs potentiels d’activités à faibles émissions de gaz à effet de serre et davantage performantes au plan énergétique.
- C’est dans ce cadre que trois études concernant l’adaptation aux changements climatiques en Afrique, une dans le secteur Eau et assainissement, une dans le secteur Forêt et une dans le secteur des transports sont réalisées et font l’objet du présent document. Il s’agit plus particulièrement de développer les points suivants :
- En ce qui a trait au secteur visé, analyser les dispositions de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et du Protocole de Kyoto qui sont d’intérêt particulier dans le contexte du résultat potentiel des prestations des deux groupes de travail spéciaux (Protocole de Kyoto et Action concertée à long terme au titre de la Convention);
- Évaluer les diverses options concernant le secteur visé que les pays d’Afrique pourraient considérer viables ou porteuses dans la perspective d’un possible ou présumé régime juridique post-Kyoto;
- Élaborer des éléments clés sur le secteur visé enrichissant la base des positions de négociations du Groupe africain dans le cadre des deux Groupes de travail spéciaux;
- Identifier des liens majeurs entre le secteur visé et d’autres thématiques importantes du dossier des changements climatiques.
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