Séchoirs solaires sous serre : Une solution rentable visant à garantir une utilisation sûre des boues de vidange dans l’agriculture

L’utilisation peu judicieuse et à long terme d’engrais chimiques détériore non seulement la qualité des sols, mais elle contribue également aux effets du changement climatique du fait de l’émission de gaz à effet de serre lors de la production et de l’utilisation de ces engrais. Par ailleurs, il est urgent de rechercher d’autres sources de nutriments pour la production alimentaire afin de nourrir la population qui est sans cesse croissante.

Il est de notoriété publique que les excréments humains sont riches en nutriments, surtout en azote et en phosphore. Avec l’accent mis récemment sur le traitement des boues de vidange et l’assainissement géré en toute sécurité, il est possible d’utiliser les excréments humains comme source d’éléments nutritifs. Toutefois, la présence d’agents pathogènes dans les matières fécales suscite des inquiétudes quant aux risques pour la santé. La principale source d’inquiétude concerne les helminthiases transmises par le sol, qui sont très résistantes aux traitements et peuvent perdurer pendant plusieurs années.

C’est dans ce contexte que la présente étude a été menée dans quatre (4) stations de traitement des boues de vidanges (STBV) en Inde – Angul, Dhenkanal, Karunguzhi et Devanahalli – avec pour objectif principal d’évaluer l’efficacité des séchoirs solaire sous serre à base de polycarbonate dans la réduction des œufs d’helminthes présents dans les boues traitées définitives. Les séchoirs solaires sous serre (GHSD) nécessitent un séchage passif pour augmenter la température et réduire l’humidité afin d’assurer la destruction des agents pathogènes et un séchage plus rapide.

Technique de suivi de l’opération de vidange et de décantation des boues

Tamil Nadu est un État à urbanisation rapide qui a développé et mis en place un système de gestion des fosses septiques et des boues de vidange (SGBV), ouvrant la voie à des technologies innovantes et des modèles d’exploitation dans le domaine de l’assainissement. La collecte, la manipulation et le transport en toute sécurité des boues de vidange (BV) font partie intégrante d’un programme de gestion des boues. Cet article documente l’utilisation de capteurs d’essieu à charge avec technologie GPS dans le véhicule de vidange pour comprendre le mouvement du véhicule, les lieux de vidange et d’évacuation, la distance et le temps de déplacement, ainsi que le temps de vidange et de décantation. Ces informations permettent de déterminer le lieu de l’évacuation actuelle, la zone de service et la planification des installations de décantation.

En fait, les véhicules de vidange collectent et transportent les boues de vidanges vers des installations de décantation désignées, évitant ainsi la nécessité d’une vidange manuelle et réduisant le risque de contact humain avec les boues de vidange. Conformément à la loi du Tamil Nadu sur les collectivités locales urbaines (amendement) (2022), le véhicule de vidange doit installer un dispositif GPS pour surveiller les activités de vidange et de décantation.

Cependant, le GPS peut suivre uniquement le mouvement du véhicule ; Toutefois, il n’est pas en mesure de localiser les emplacements des boues de vidange et vérifier si les opérateurs ont fait la décantation des boues de vidange en toute sécurité à l’endroit désigné. L’identification des lieux de vidange et de décantation des quantités chargées à l’aide de la technologie GPS est difficile et prend beaucoup de temps. Le temps nécessaire à l’analyse de chaque véhicule pourrait être un défi pour les collectivités locales urbaines (ULB) lorsqu’ils mettent en place cette stratégie de surveillance.

C’est pourquoi une étude réalisée sur cet aspect par le programme de soutien à l’assainissement urbain du Tamil Nadu (PSAUTN) a été menée, afin d’identifier les possibilités de surveillance des véhicules de vidange à l’aide d’un capteur de charge et de la technologie GPS.

Les possibilités de surveillance des activités de déplacement et de vidange des véhicules à l’aide de capteurs de charge à essieu ont ainsi été étudiés. La surveillance permet d’identifier la zone de service du véhicule, les lieux de vidange et de décantation, la quantité de BV collectée, le temps de déplacement et la distance entre les lieux de vidange et de décantation, ainsi que le temps de vidange et de décantation. L’analyse de la distance et du temps de déplacement permet de planifier des installations de décantation supplémentaires. En outre, on a découvert qu’il est possible de charger un véhicule pendant la nuit et de le garer. Aussi, il est conseillé de maintenir la station de décantation ouverte pendant la nuit également.

Les équipes de terrain travaillent à l’amélioration du système, avec l’ajout d’un capteur de charge à ultrasons pour plus de précision à un coût abordable.  En outre, l’option d’incorporer la sortie du capteur à l’application du SGBV pour planifier la vidange, la déduction automatique des frais de décantation et le taux d’utilisation de l’usine en temps réel, etc. est en cours d’élaboration.

Les principaux défis associés au passage à échelle de cette technique de surveillance sont les suivants.

  1. Nécessité d’un système de contrôle efficace au sein de la collectivité locale urbaine (ULB)
  2. Système très coûteux : Possibilité que les propriétaires d’une grande flotte de véhicules refusent de l’adopter.
  3. Faible acceptation de l’installation par les opérateurs de vidange sur le terrain, par crainte d’un contrôle régulier de leurs activités.
  4. Possibilité de manipulation du dispositif par les conducteurs de véhicules
  5. Difficultés d’orientation pour les opérateurs de vidange en ce qui concerne la vidange et la décantation appropriées en raison des changements fréquents de personnel.

L’article complet est disponible ici.