Les multiples utilisations de l’eau provenant de systèmes de recharge d’aquifères au Kenya et en Inde

Les « services à usages multiples » (MUS) tiennent compte du fait que les ménages utilisent l’eau tant pour des usages domestiques que pour des utilisations à des fins productives. Le présent article est le premier du genre qui vise à déterminer comment les systèmes de recharge des aquifères gérés (MAR) constituent une forme de services à usages multiples. Deux cas ont fait l’objet d’étude en Inde et au Kenya. Dans le cas du Kenya, les barrages de sable constituent la forme de système de recharge d’aquifères gérés, tandis qu’en Inde, on a recours à des barrages de retenue et des bassins d’infiltration de différentes tailles. Grâce aux observations, aux entretiens et aux données sur la qualité de l’eau, il est possible de décrire comment les communautés accèdent à l’eau de ces infrastructures de différentes manières pour différentes utilisations, en fonction de leurs besoins en eau et des caractéristiques des différents points d’accès. Le système de recharge d’aquifères gérés consiste à recueillir de l’eau de pluie et à retenir les eaux de ruissellement pendant la saison sèche, ce qui augmente la quantité d’eau disponible et permet de diversifier les utilisations de l’eau. Les gestionnaires des eaux devraient donc l’envisager comme option dans leurs initiatives de mise en valeur des ressources en eau afin de répondre tant aux besoins domestiques qu’aux besoins de production des communautés.

La Déclaration de Yaoundé : L’AAE formule des recommandations pour la gestion de l’Eau Non- Facturée (ENF)

La Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) en collaboration avec l’Association Africaine de l’Eau (AAE) et ses partenaires, entre autres LACROIX Sofrel, Technolog SA, Liason, etc. a organisé du 26 au 27 janvier 2023 à Yaoundé au Cameroun, un colloque international sous le thème : « Viabilité financière des sociétés d’eau en Afrique : Maitrise des pertes commerciales et des fraudes sur le réseau de distribution d’eau potable ».

Cet atelier visait à booster la performance financière des sociétés d’eau, à travers la maitrise des pertes commerciales et des fraudes sur les réseaux de distribution d’eau potable. De façon spécifique, il s’agissait de fournir aux participants un aperçu des défis spécifiques auxquels sont confrontés les sociétés d’eau, de partager quelques expériences de réussite, y compris des solutions techniques et technologiques permettant de maîtriser les pertes, et d’échanger avec les partenaires financiers sur les options de financement permettant d’endiguer ces pertes.

Ont pris part à cet atelier les directeurs généraux, commerciaux, techniques et financiers, les directeurs de la planification et d’exploitation des sociétés d’eau en Afrique centrale, en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est, notamment la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER, Cameroun), la Société Tchadienne des Eaux (STE, Tchad), la Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire (SODECI, Côte d’Ivoire), Ghana Water Compagny Limited (GWCL, Ghana), National Water & Sewerage Corporation (NWSC, Ouganda), Lilongwe Water Board (LWB, Malawi). Les mairies, les institutions telles que le Programme des Nations Unies pour le Développement (UNDP), les départements ministériels et bien d’autres parties prenantes du secteur EAH y étaient également représentés.

Ces deux journées de discussions et de partage d’expériences pratiques sur le thème du Colloque ont donné lieu à des recommandations, formulées sous forme de Déclaration. Ainsi, la Déclaration de Yaoundé sur l’Eau Non-Facturée (ENF) identifie quelques grandes lignes pour lutter contre la fraude d’eau et les pertes en eau à travers le recours aux outils techniques, au renforcement des capacités, au financement et l’adoption d’un cadre réglementaire et des politiques appropriées. La Déclaration de Yaoundé a été présentée au Ministre de l’Eau et de l’Énergie du Cameroun, lors de la clôture du Symposium.

L’adaptation contextuelle et la mise en œuvre au sein des sociétés d’eau des solutions proposées peuvent contribuer à préserver les ressources, à améliorer les recettes, ainsi que la capacité à financer l’extension des services au profit des populations, notamment les plus démunies.

Il convient de noter que ce colloque a fait suite à l’atelier de validation du processus de mise en œuvre de la restructuration du Conseil Scientifique et Technique (CST) de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), tenu du 24 au 25 janvier 2023 dans les mêmes locaux, à l’invitation du Directeur Général de la CAMWATER, Vice-Président de l’AAEA en charge de la sous- région Afrique Centrale.

Télécharger la Déclaration de Yaoundé ici.

SHARE WATER 11

Ce onzième numéro de la revue technique bilingue semestrielle de l’Association Africaine de l’Eau « SHARE WATER » explore les solutions innovantes et les bonnes pratiques pour construire des villes africaines résilientes et durables. Ainsi, les différents articles proposés, dont une brillante étude de cas sur les pratiques de valorisation des boues pour une économie circulaire au Sénégal, se focalisent sur les mesures à prendre pour réaliser un assainissement inclusif à l’échelle des villes d’Afrique. Par ailleurs, des solutions alternatives au stress hydrique sont proposées pour une meilleure gestion des ressources en eau : le modèle de réutilisation des eaux usées de Windhoek, l’intercommunalité sous-tendue par l’approche ATPC (Assainissement total piloté par la communauté) qui conduit à la mise en place d’un service technique de l’eau et de l’assainissement dans une commune du Niger, la Bi-Orientation moléculaire pour des tuyaux en PVC de haute qualité conformes aux normes internationales, la production d’eau potable à partir de l’air ambiant ou encore le traitement de l’eau par l’énergie solaire dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest.

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Planning for a water secure city: A case study of Kampala, Uganda

The management of water resources is a big challenge in Uganda. Then, it’s important to ensure water security. This document gives details on Water Security Action and Investment Plan Project (WSAIP) for Greater Kampala Metropolitan Area, in order to support sustainable social and economic development in Uganda.