Description
Le fleuve Niger est le plus grand système fluvial d’Afrique de l’Ouest et le troisième plus long fleuve du continent africain (4 200 km). Son bassin hydrographique s’étend sur neuf pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad). La présente étude qui porte sur la gestion des risques d’inondation et le développement local dans la bande Dyonkoto – Boubon au NIGER par approche Télédétection, s’intéresse à la portion Nigérienne du fleuve, situé en amont de la capitale de Niamey et riveraines du fleuve Niger. Elle s’étend sur 15 km et à une servitude de 2 km par rapport au lit majeur du fleuve, avec une superficie de 10 955,124 274 ha, et partagée entre deux Communes rurales Namaro et Karma. Les différentes méthodes et outils de collectes utilisées, ont permis de déterminer les facteurs à risques d’inondations, de cartographier les aléas et enjeux dominants dans cette zone d’étude. Un coefficient de sensibilité allant de 1 à 5 représentée sur des cartes par des codes de couleurs ont permis de connaître le degré de sensibilité face au risque. Les images satellitaires ont permis la réalisation de carte d’occupation du sol à travers la classification orientée par objet (COO), de réaliser les Modèles numériques de Terrain (MNT) et le calcul de l’Indice d’humidité (NDWI).08 localités ont été parcourues avec 110 personnes interviewées, en fonction de l’accessibilité aux sites d’enquête et des risques d’insécurité dans certaines zones dans le lit du fleuve. Des résultats des enquêtes, il ressort que l’ensablement du fleuve prend l’allure d’une menace extrêmement préoccupante se référant aux crues enregistrées sur toute la bande d’étude (2010, 2012, 2013, 2015, 2019 et 2020), où 100 % des personnes enquêtées témoignent du niveau de plus en plus élevé du sable qu’apporte le fleuve. Ce qui confirme l’analyse des enregistrements météorologiques en amont de la bande d’étude, de 9 stations piézométriques de la Guinée, Mali, Burkina-Faso : l’inondation peut surgir en aval du fleuve Niger, sans qu’il n’y soit pas pluie locale. Dominé par une communauté autochtones et étrangers avec un niveau d’instruction faible, 80% des enquêtées n’ont aucun autre endroit où aller en cas d’inondations, et préfèrent reconstruire avec les mêmes matériaux précaire. Les différentes aides et appuis des organismes internationaux et du gouvernement n’ont rien changé dans la décision de relogement. L’apport des systèmes d’informations géographiques dans cette étude facilite l’élaboration des politiques gouvernementales, en particulier pour la planification et la gestion de l’environnement, et reste un outil de prise de décision pour un développement local durable des milieux enclavés et en proie aux inondations.
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