Gestion des ressources en eau et développement durable. Un exemple dans la Province de l’extrême- nord du Cameroun

 

Gestion des ressources en eau et développement durable. Un exemple dans la Province de l’extrême- nord du Cameroun

 

Résumé

La plaine d’inondation du Logone dans la Province de l’extrême- nord du Cameroun, comme la plupart des zones humides tropicales, joue un rôle important dans le système écologique régional et même international.

A la suite des travaux d’aménagement entrepris dans le cadre d’un projet hydro-agricole, les inondations annuelles de cette plaine ont considérablement diminué, ce qui a profondément perturbé ses fonctions naturelles.

Cette situation est aggravée par la baisse généralisée de la pluviométrie enregistrée dans la région du Sahel au cours des deux dernières décennies.

Des études ont été entreprises sur le terrain depuis 1994 en vue de la réhabilitation des inondations et de la biodiversité dans la plaine.

Les premiers résultats enregistrés ont mis en évidence certaines insuffisances du Projet hydro-agricole dont la prise en considération dès le départ auraient permis d’éviter certaines conséquences négatives sur l’environnement.

 

LA GESTION DE L’EAU AU MAROC: VERS UN NOUVEAU MODE DE GOUVERNANCE

LA GESTION DE L’EAU AU MAROC: VERS UN NOUVEAU MODE DE GOUVERNANCE

 

RESUME

Le Maroc est confronté à un stress hydrique sans précédent en raison du changement climatique, de la faible précipitation, de l’explosion de la demande et de la répartition inégale des ressources en eau à travers le pays.

Les réserves d’eau des barrages, qui étaient autrefois cruciales pour atténuer ces problèmes, sont actuellement dans une situation
préoccupante. Malgré les mesures prises, telles que la construction de barrages, les ressources en eau du Maroc ont diminué de manière significative, entraînant une situation de stress hydrique structurel.

La crise hydrique affecte la sécurité alimentaire, la paix sociale et les activités économiques du pays.

Face à ces défis, il est crucial d’évaluer la situation hydrique nationale, de reconnaître les limites des politiques publiques existantes et de proposer des solutions pour améliorer la gouvernance de l’eau.

Cet article vise à contribuer au débat public et académique sur la question de l’eau au Maroc en fournissant une analyse approfondie et des recommandations éclairées afin de promouvoir une prise de conscience auprès des décideurs et du grand public quant à l’importance cruciale de la gestion de l’eau dans le pays, en vue de favoriser une transition vers un nouveau modèle de gouvernance.

Mots clés : Gouvernance, politique barragiste, réserve hydraulique, la sécurité hydrique, infrastructure hydraulique.

 

ABSTRACT

Morocco is facing an unprecedented water stress due to climate change, low precipitation, increased demand, and unequal
distribution of water resources across the country.

The water reserves in dams, which were once crucial in mitigating these issues, are currently in a concerning state.

Despite measures taken, such as dam construction, Morocco’s water resources have significantly decreased, leading to a state of structural
water stress.

The water crisis is impacting food security, social peace, and economic activities in the country.

In light of these challenges, it is crucial to assess the national water situation, acknowledge the limitations of existing public policies, and propose solutions to enhance water governance.

This article aims to contribute to the public and academic debate on the issue of water in Morocco by providing in-depth analysis and informed recommendations to promote awareness among decision-makers and the general public about the crucial importance of
water management in the country, with the goal of facilitating a transition towards a new governance model.

Keywords: Governance, water policy, hydraulic reserves, water security, hydraulic

NIGERIAN WATER RESOURCES MANAGEMENT

NIGERIAN WATER RESOURCES MANAGEMENT

 

ABSTRACT

Effective management of a country’s water resources contributes toward its sustainable development.

The aim of this paper is to give an overview of Nigeria’s surface and underground water sources alongside agencies charged with functions covering all facets in water resources development and management.

Nigeria consists of three broad agro ecological zones; the northern Sudan Savannah, the Guinea Savannah and the southern rainforest spread across eight hydrological areas for the purpose of water resources management.

The Federal Ministry of Water Resources is responsible for large water resources development projects and water allocation between states; comprising of sixteen (16) parastatals and agencies made up of twelve (12) River Basin Development Authorities (RBDAs), Nigeria Hydrological Services Agency (NIHSA), Nigeria Integrated Water Resources Management Commission (NIWRMC), Gurara Water Management Authority (GWMA), and the National Water Resources Institute (NWRI).

The country has four river drainage systems and 264 dams.

Recent studies of Nigerian water reserves (surface and groundwater sources) indicated that there are large supplies, and the country has surface and groundwater resources potentials of 267.3BCM and 51.9BCM
respectively.

 

Keywords: Nigeria, water resources, development ecological,  hydrological

VALORISATION DES RESSOURCES EN EAU EN GUINEE EN VU D’UN DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, SOCIAL ET DURABLE

VALORISATION DES RESSOURCES EN EAU EN GUINEE EN VU D’UN DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, SOCIAL ET DURABLE

 

RESUME

La Guinée a un potentiel hydrologique riche et diversifié.

Plusieurs cours d’eau de la sous-région y prennent leur source.

Le réseau hydrographique comprend 1161 cours d’eau, regroupés en 23 bassins versants.

Le pays compte 14 fleuves internationaux y compris le fleuve Niger dont le bassin est partagé par neuf pays de la sous-région.

Malheureusement les ressources en eau sont aujourd’hui menacées par des actions anthropiques de diverses origines (agriculture
extensive, exploitation minière à ciel ouvert, pêche illicite, feux de brousse, confection de briques cuites le long des cours d’eau, etc.) et par les effets néfastes du changement climatique.

Aussi, les aspects institutionnels et juridiques sont peu favorables à une gestion durable des ressources en eau.

L’impact du manque d’eau se fera sentir sur toutes les activités socio-économiques, particulièrement sur le secteur de l’agriculture, principal utilisateur de l’eau dans le pays.

Les sècheresses et les inondations récurrentes ont entraîné une baisse des disponibilités alimentaires en céréales.

Le pays est doté d’une grande potentialité hydroélectrique (6000 MW), malheureusement, seuls 6% sont mis en valeur.

Pour honorer ses engagements internationaux dans le cadre de la réduction de ses émissions du gaz à effet de serre, le pays compte d’ici 2030, quintupler sa production en hydroélectricité qui constitue une énergie propre.

Le secteur de l’approvisionnement en eau potable reste confronté à la faible capacité de production et de traitement de l’eau.

La gestion des ressources en eau dans le pays repose sur des plans généraux d’Aménagements Hydrauliques de 1978 et 1982.

Toutefois, le pays cherche à se doter d’une politique nationale de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et l’élaboration d’un plan d’action privilégiant la prise en compte de la coopération en matière de bassins versants partagés.

Mots clés : potentiel, hydrologie, réseau, hydrographie, fleuve, Niger, bassin, ressources, eau, anthropiques, changement climatique,
gestion, durable, ressources, potentialité, hydroélectricité, socio économie.

 

SUMMARY

The Republic of Guinea has a rich and diversified hydrological potential. Several rivers in the sub Valorisation des ressources en eau en Guinée en vue d’un développement économique et social durable 107 region have their source.

The hydrographic network comprises 1161 rivers, grouped into 23 watersheds.

The country has 14 international rivers, including the Niger River, whose basin is shared by nine countries.

Unfortunately, water resources are now threatened by anthropogenic activities of diverse origins (extensive agriculture, open-pit mining,
illegal fishing, bush fires, making cooked bricks along streams, etc.) and the adverse effects of climate change.

Moreover, the institutional and legal aspects are not conducive to the sustainable management of water resources.

The impact of water shortage will be felt on all socio-economic activities.

The agriculture sector is the main user of water in the country, droughts and recurrent floods have led to a decline in cereal
food supplies.

The country has a high hydroelectric potential (6,000 MW), unfortunately, only 6% of its potential is used.

In order to meet its international commitments to reduce its greenhouse gas emissions, by 2030, the country will have to
quintuple its hydroelectric production, which constitutes clean energy.

The drinking water supply sector remains confronted with the low capacity of production and treatment of water.

The management of water resources in the country is based on general plans for water development elaborated between 1978 and 1982.

However, the country seeks to have a national policy for integrated water resources management and development of an action plan focusing on taking into account cooperation on shared watersheds.

Keywords: Potential, hydrology, network, hydrography, river, Niger, watershed, resources, water, anthropogenic, climate change,
management, Sustainable, resources, potentiality, hydropower, socio-economic.

 

The centrality of water resources to the realization of Sustainable Development Goals (SDG). A review of potentials and constraints on the African continent

The centrality of water resources to the realization of Sustainable Development Goals (SDG). A review of potentials and constraints on the African continent

 

Africa is endowed with vast water resources including but not limited to lakes, rivers, swamps and underground aquifers. However, the way of life in Africa does not reflect this kind of wealth owing majorly to degradation and underutilization of these water resources.

This review discusses the centrality of water resources in Africa’s pursuit of the Sustainable Development Goals (SDGs).

Following the Sustainable Development Model, the paper thematically examines and synthesizes the importance and potentials of water resources to Africa’s development through exploring their contributions and limitations to the various economic sectors namely; agricultural and livestock production, energy, manufacturing and processing, tourism, health, fisheries, trade and other institutional mechanisms such as payment for ecosystem services (PES), mutual cooperation and economic cooperation.

Data were collected by review of online peer-reviewed and grey literature published between the year 2000 and 2015.

It is observed that sustainable management of water and sanitation for all (SDG 6) will be central to the attainment of all the other SDGs (particularly SDG 1 (No poverty), 2 (No hunger), 3 (Good health), 14 (life below water) and 15 (life on land)) across Africa.

African states should therefore increase their commitment to water conservation and management as this will significantly decide Africa’s future development paths.

 

Les multiples utilisations de l’eau provenant de systèmes de recharge d’aquifères au Kenya et en Inde

Les « services à usages multiples » (MUS) tiennent compte du fait que les ménages utilisent l’eau tant pour des usages domestiques que pour des utilisations à des fins productives. Le présent article est le premier du genre qui vise à déterminer comment les systèmes de recharge des aquifères gérés (MAR) constituent une forme de services à usages multiples. Deux cas ont fait l’objet d’étude en Inde et au Kenya. Dans le cas du Kenya, les barrages de sable constituent la forme de système de recharge d’aquifères gérés, tandis qu’en Inde, on a recours à des barrages de retenue et des bassins d’infiltration de différentes tailles. Grâce aux observations, aux entretiens et aux données sur la qualité de l’eau, il est possible de décrire comment les communautés accèdent à l’eau de ces infrastructures de différentes manières pour différentes utilisations, en fonction de leurs besoins en eau et des caractéristiques des différents points d’accès. Le système de recharge d’aquifères gérés consiste à recueillir de l’eau de pluie et à retenir les eaux de ruissellement pendant la saison sèche, ce qui augmente la quantité d’eau disponible et permet de diversifier les utilisations de l’eau. Les gestionnaires des eaux devraient donc l’envisager comme option dans leurs initiatives de mise en valeur des ressources en eau afin de répondre tant aux besoins domestiques qu’aux besoins de production des communautés.

La Déclaration de Yaoundé : L’AAE formule des recommandations pour la gestion de l’Eau Non- Facturée (ENF)

La Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) en collaboration avec l’Association Africaine de l’Eau (AAE) et ses partenaires, entre autres LACROIX Sofrel, Technolog SA, Liason, etc. a organisé du 26 au 27 janvier 2023 à Yaoundé au Cameroun, un colloque international sous le thème : « Viabilité financière des sociétés d’eau en Afrique : Maitrise des pertes commerciales et des fraudes sur le réseau de distribution d’eau potable ».

Cet atelier visait à booster la performance financière des sociétés d’eau, à travers la maitrise des pertes commerciales et des fraudes sur les réseaux de distribution d’eau potable. De façon spécifique, il s’agissait de fournir aux participants un aperçu des défis spécifiques auxquels sont confrontés les sociétés d’eau, de partager quelques expériences de réussite, y compris des solutions techniques et technologiques permettant de maîtriser les pertes, et d’échanger avec les partenaires financiers sur les options de financement permettant d’endiguer ces pertes.

Ont pris part à cet atelier les directeurs généraux, commerciaux, techniques et financiers, les directeurs de la planification et d’exploitation des sociétés d’eau en Afrique centrale, en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est, notamment la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER, Cameroun), la Société Tchadienne des Eaux (STE, Tchad), la Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire (SODECI, Côte d’Ivoire), Ghana Water Compagny Limited (GWCL, Ghana), National Water & Sewerage Corporation (NWSC, Ouganda), Lilongwe Water Board (LWB, Malawi). Les mairies, les institutions telles que le Programme des Nations Unies pour le Développement (UNDP), les départements ministériels et bien d’autres parties prenantes du secteur EAH y étaient également représentés.

Ces deux journées de discussions et de partage d’expériences pratiques sur le thème du Colloque ont donné lieu à des recommandations, formulées sous forme de Déclaration. Ainsi, la Déclaration de Yaoundé sur l’Eau Non-Facturée (ENF) identifie quelques grandes lignes pour lutter contre la fraude d’eau et les pertes en eau à travers le recours aux outils techniques, au renforcement des capacités, au financement et l’adoption d’un cadre réglementaire et des politiques appropriées. La Déclaration de Yaoundé a été présentée au Ministre de l’Eau et de l’Énergie du Cameroun, lors de la clôture du Symposium.

L’adaptation contextuelle et la mise en œuvre au sein des sociétés d’eau des solutions proposées peuvent contribuer à préserver les ressources, à améliorer les recettes, ainsi que la capacité à financer l’extension des services au profit des populations, notamment les plus démunies.

Il convient de noter que ce colloque a fait suite à l’atelier de validation du processus de mise en œuvre de la restructuration du Conseil Scientifique et Technique (CST) de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), tenu du 24 au 25 janvier 2023 dans les mêmes locaux, à l’invitation du Directeur Général de la CAMWATER, Vice-Président de l’AAEA en charge de la sous- région Afrique Centrale.

Télécharger la Déclaration de Yaoundé ici.

SHARE WATER 11

Ce onzième numéro de la revue technique bilingue semestrielle de l’Association Africaine de l’Eau « SHARE WATER » explore les solutions innovantes et les bonnes pratiques pour construire des villes africaines résilientes et durables. Ainsi, les différents articles proposés, dont une brillante étude de cas sur les pratiques de valorisation des boues pour une économie circulaire au Sénégal, se focalisent sur les mesures à prendre pour réaliser un assainissement inclusif à l’échelle des villes d’Afrique. Par ailleurs, des solutions alternatives au stress hydrique sont proposées pour une meilleure gestion des ressources en eau : le modèle de réutilisation des eaux usées de Windhoek, l’intercommunalité sous-tendue par l’approche ATPC (Assainissement total piloté par la communauté) qui conduit à la mise en place d’un service technique de l’eau et de l’assainissement dans une commune du Niger, la Bi-Orientation moléculaire pour des tuyaux en PVC de haute qualité conformes aux normes internationales, la production d’eau potable à partir de l’air ambiant ou encore le traitement de l’eau par l’énergie solaire dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest.

Download

Planning for a water secure city: A case study of Kampala, Uganda

The management of water resources is a big challenge in Uganda. Then, it’s important to ensure water security. This document gives details on Water Security Action and Investment Plan Project (WSAIP) for Greater Kampala Metropolitan Area, in order to support sustainable social and economic development in Uganda.